Ces surnoms qu’on donne aux politiques
Mis en ligne le 28/03/2012
Porter un surnom , c’est porter une tenue à peine achetée pour se rendre dans un milieu que l’on ne connaît pas. Ça peut faire tache comme cela peut ravir, viser juste n’étant fréquemment qu’une garantie d’anonymat. L’exposition médiatique prolongée implique pour les narrateurs de limiter les répétitions. Une fois Nicolas Sarkozy, Sarkozy, le Président, le candidat, le Président-candidat épuisés, "Sarko" survient sans que cela choque quiconque.
La longévité et les liens avec l’actualité renouvellent sans cesse la "garde-robe" ainsi constituée. Sans doute le lapin Duracell bat-il à nouveau la campagne.
Ainsi, le premier flic de France a ressurgi au galop pour camoufler le président bling-bling et lui permettre de devenir Nicolas II.
En 150 pages, Marie Treps, linguiste et sémiologue, remet en contexte l’attribution de ces "nouveaux noms" affectueux, irrespectueux voire injurieux. Un livre qui engage à lancer les devinettes au nez du voisin : qui est la Porsche tranquille ? La grande Zohra ? Bécassine ? Le Clone ? Fraise des bois ? Trop facile celle-là G.M.